La seconde guerre mondiale PDF Imprimer Envoyer
Écrit par jeannine   

 

LA SECONDE GUERRE MONDIALE

 

Ville martyre sous les bombardements, Dunkerque devient pourtant en mai 1940 le symbole d’un immense espoir, celui de "l’esprit de Dunkerque".

En septembre 1939, Dunkerque conserve toujours en mémoire les souffrances de 1914-1918 et s’engage sans enthousiasme dans la guerre. Site stratégique et convoité, la ville portuaire est défendue par la marine.

Endormie dans la "drôle de guerre", Dunkerque se réveille brutalement le 10 mai 1940Tandis que les bombardements s’intensifient sur Dunkerque, les armées alliées se regroupent dans une zone d’une centaine de kilomètres de longueur sur trente à quarante de largeur formant un corridor entre Lille et la mer. et, trois jours plus tard, l’inquiétude atteint son paroxysme avec l’arrivée des réfugiés belges et hollandais poussés sur les routes par la stratégie de terreur de l’aviation allemande qui bombarde les villes. 


L’effondrement des Alliés est total et la Blitzkrieg s’abat sur la cité dans la nuit du 18 au 19 mai .

 A Douvres, le vice-amiral Ramsay prépare l’évacuation dans une salle ayant autrefois abrité un générateur électrique et appelée "Dynamo room" : c’est le nom qui sera donné à la plus grande opération de rembarquement de toute l’histoire militaire.

Craignant un enlisement de ses blindés dans les Flandres et soucieux de préserver ses chars pour partir à la conquête de Paris, Hitler ordonne, le 24 mai, l’arrêt de ses divisions sur l’Aa. Les Alliés bénéficient ainsi d’un répit inespéré de 48 heures mises à profit pour consolider les défenses du corridor et organiser un camp retranché.

 

OPERATION "DYNAMO"

 

La bataille de Dunkerque (nom de code Opération Dynamo) s'est déroulée du 25 mai au 3 juin 1940.

Le vice-amiral Bertram Ramsay, chef de l'opération installe son quartier général dans une cave du château de Douvres, où avait fonctionné, jadis, un groupe électrogène. L'entreprise est baptisée Opération Dynamo. Elle durera neuf jours pleins .

Le 29 mai, le corridor s'est rétréci comme une peau de chagrin : il ne va plus maintenant que, côté mer, des environs de Dunkerque au petit port belge de Nieuport, aux canaux de Bergues à Furnes et de Furnes à Nieuport, côté terre.

Le 4 juin 1940, l'opération Dynamo est achevée ; le drapeau à croix gammée flotte sur le beffroi de Dunkerque. En neuf jours, 338 226 combattants seront évacués, dans des conditions inouïes.


 L'évacuation s'est opérée à l'aide de tous les navires que la Royal Navy put réquisitionner pour traverser la Manche, tandis que la RAF luttait dans le ciel pour couvrir l'opération. Les troupes et le matériel n'ayant pas pu être embarqués ont été capturés par la Wehrmacht, mais la réussite du sauvetage du gros des troupes a peut-être sauvé le Royaume-Uni d'une invasion face à laquelle il aurait difficilement résisté.

 

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 La noria des little ships

  Rassembler en aussi peu de temps une petite armada n'est pas chose aisée. Qu'à cela ne tienne, la Royal Navy détache immédiatement 39 destroyers, des dragueurs de mines et quelques autres bâtiments. Mais c'est insuffisant, car la faible déclivité des plages oblige les navires de fort tonnage à mouiller au large. Il faut dès lors mobiliser des ferries, des chalutiers, des remorqueurs, des péniches, des yachts et d'autres embarcations encore plus modestes, les désormais célèbres little ships. Il en vient 370 équipés tout au plus de deux mitrailleuses.

Il faut ensuite organiser cette noria. Entre Dunkerque et Douvres.