le phare de dunkerque PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Pascal B.   

Historique [modifier]
Le phare de Dunkerque est bâti sur les ruines du fort Risban (ou Gros Risban) aménagé par Vauban à partir de 1681 (d'où le nom de Phare de Risban), sur lequel se trouvait initialement le premier phare de la ville, un fanal allumé en 1683, qui fut emporté par une tempête en 1825[1],[2]. Précédemment, le fort lui-même avait été volontairement démoli en 1713 (conformément au traité d'Utrecht)[3],[1]. Construit en 1842 (la date est gavée à deux endroits) et mis en service l'année suivante[4], il fait partie des tout premiers phares érigés lors du premier plan de signalisation maritime français organisé par le capitaine de Rossel et Augustin Fresnel en 1825. Il fut édifié après l'extension d'environ 300 mètres des jetées du chenal menant au port[1]. Le premier site prévu pour l'implantation du nouveau phare devait d'abord être celui de la tour du Leughenaer[5] auquel le phare de Risban a succédé pour faire face au manque de fiabilité de cette vieille lanterne du XV° siècle qui, elle-même, avait été élevée au rang de phare à partir de 1825, au moment où le premier phare de Risban venait d'être détruit par les éléments[1].

 

 

 

phare

 

 


L'entrée principale du phare et le bâtiment annexeLes travaux entrepris en 1883 pour l'installation de l'éclairage et du bâtiment annexe pour les machines et le logement des conducteurs sont dues à l'ingénieur Lyriaud des Vergnes[1]. Le feu n'a cessé d'être renforcé. En 1885, le phare de Risban sera l'un des premiers feux électrifiés au moyen d'une lampe à arc actionnée par des magnéto-génératrices[1]. Avant son électrification, les combustibles employés furent successivement de l'huile végétale (1843), puis de l'huile minérale (1875). Le phare fut sérieusement endommagé par les bombardements de 1940 et d’importants travaux de réparation seront programmés dès 1946. Le phare est automatisé depuis 1985. Il a été restauré en 1992[6].

 Présentation et caractéristiques [modifier]
Localisation : Finalement situé dans la partie est du port, face aux grues des chantiers et aux grands navires, après l'écluse Trystram, le fût blanc et noir du phare de Risban domine le port et permet à son sommet une vue imprenable sur la mer, l'agglomération et l'arrière pays des flandres. C'est le phare le plus septentrional de France (à l'ouest de la commune française la plus septentrionale, Bray-Dunes) et c'est aussi le seul feu de premier ordre, avec

 celui de Calais, à être établi dans un port, non loin du centre ville. En langage de gardiens de phares de l'époque, c'était un "paradis", proposé seulement en fin de carrière, c'est-à-dire, offrant une situation confortable par rapport aux phares des îles (purgatoires) ou ceux perdus en mer (enfers).

 

  

base du phare

 

 Le bâtiment : Le phare se présente comme une tour cylindrique de 3,90 m de diamètre, entièrement construite en briques recouvertes d'un enduit lissé, qui repose sur un bâtiment rectangulaire renfermant deux logements et des locaux techniques (grenier et cave). Les fenêtres et portes sont en arc en plein cintre. A l'arrière un bâtiment rectangulaire est relié au phare par un couloir. Le phare dispose d'un Jardin. L'ensemble mesure 63 mètres de haut (55 m pour le phare lui-même, hors bâtiments, et 66,35 m au dessus de la mer).

 

 

phare

 

 

C'est, en France, le plus haut de sa catégorie. Un escalier en colimaçon de 276 marches mène à sa lanterne. L'escalier tourne autour d'un puits qui servait de monte-charge manuel. Le double couronnement à attique, aujourd'hui peint en noir, sert de protection. Il est orné de pilastres en pierres taillées qui donnent une allure très soignée à la tour. Au dessus, une double plate-forme, chacune se terminant par une sobre rambarde à barreaux qui couronnent son élégance. Au sommet, la lanterne a été sablée et peinte.