CARNAVAL DE DUNKERQUE |
Écrit par jean claude |
HISTOIRE DU CARNAVAL DE DUNKERQUE
Les Folies, qui donnèrent naissance au Carnaval, se célébraient à Dunkerque le 24 juin, jour de la Saint-Jean ; et elles attiraient un tel concours que souvent les curieux, ne pouvant trouver place dans aucune maison de la ville, étaient obligés de coucher dans les rues. La solennité commençait par une grand'messe, célébrée à l'église paroissiale, et, après la messe, la procession se mettait en marche, la police du cortège étant faite par des hommes habillés en diable. En avant des chars, marchaient des hommes babillés en blanc et armés de très longues perches garnies de fleurs. Le premier char, attelé de huit chevaux élégamment caparaçonnés et chargé de musiciens, représentait les Joies de Dunkerque. Sur le deuxième char,était placé un jeune homme décoré de tous les attributs du dauphin de France ; au pied de son trône se trouvaient une douzaine de courtisans, environnés de musiciens ; et en avant du char marchaient vingt-quatre jeunes gens enfermés jusqu'à mi-corps dans des dauphins en carton ; ils étaient armés de lances et joutaient ensemble. Le troisième char, dit Char de la Reine, portait une jolie fille superbement vêtue et placée sur une estrade au pied de laquelle les gens de sa cour exécutaient des danses
LE CARNAVAL DANS TOUT SES ETATLa fête évolue au XVIIIème siècle : aux pêcheurs se joignent dans le défilé, les familles puis le reste de la société dunkerquoise. On continue toutefois à parler de "visshersbende" ou "vischerbende" (bande de pêcheurs) car on ne saurait renier le rôle primordial joué par les morutiers dans l'éclosion du carnaval à Dunkerque. Les participants se parent de masques, propres aux célébrations des jours gras qui complètent leurs "fouffes" (oripeaux trouvés dans les greniers). En 1847, pour la première fois, les parapluies sont de sortie lors d'une bande pluvieuse. L'habitude ne se perdra plus jamais chez les carnavaleux de se parer de leurs plus beaux parapluies multicolores (les célèbres 'berguenaeres") .Au début du XIXème siècle, le défilé coloré et un brin anarchique du lundi gras se termine. On assiste ainsi à un dédoublement du carnaval avec d'un côté les défilés ou bandes, manifestations diurnes, extérieures et consensuelles et de l'autre les bals, rassemblements nocturnes, intérieurs et marqués par un fort cloisonnement social. En effet, chaque classe sociale dunkerquoise s'approprie un bal et dénigre à s'immiscer dans les autres. Cela explique la multiplication de ces nuits carnavalesques et donc inéluctablement l'allongement de la période de fête qui dépasse largement le cadre des jours gras. Ainsi, en 1847, la municipalité donne l'autorisation de poursuivre les festivités jusqu'au dimanche de la Violette pour pouvoir reporter la bande du lundi gras mise à mal à cause du temps catastrophique. Désormais, l'habitude est prise d'empiéter sur la période du Carême, ce qui mécontente le clergé.
La bande a ainsi été annulée deux fois : en 1814 à la suite de l'inondation de la Flandre maritime ordonnée par Napoléon pour ralentir les troupes de la 6ème coalition et en 1871 en signe de deuil après la défaite de 1870. Seuls de graves motifs peuvent arrêter le carnaval de 1906 est somptueuse avec de nombreux musiciens, un spectacle "de feu" Place Jean Bart en fin de journée…Les Dunkerquois réservent un très bon accueil à cette tentative de relance de la Vischerbende qu'ils viennent en cletche ou en simples promeneurs. Le maire Alfred Dumont dit Fret'ch vient de sauver le carnaval avec l'aide de quelques swatelaeres. On va en reprendre pour un bout de temps Le carnaval va traverser le XXème siècle en subissant d'abord deux guerres mondiales qui vont lui font faire grand mal : annulation de 1915 à 1919 puis de 1940 à 1945
Le carnaval est également sensible à la santé économique de Dunkerque. Lors des années de crise (avant-guerre, milieu des années 80 avec la fermeture des chantiers navals…), les carnavaleux n'ont pas l'argent ni peut-être la motivation à faire la fête et cela se ressent au niveau des affluences et de l'ambiance. Au niveau forme, le carnaval va bien évoluer au cours de ce siècle avec l'apparition des cuivres dans la clique en 1924. Ils rejoignent ainsi les fifres et tambours pour composer cette musique unique au monde, qui fera bouger du popotin n'importe quel Dunkerquois (ou presque). Le répertoire des chansons s'étoffe avec la récupération d'airs folkloriques traditionnels (comme l'hymne à Co-Pinard basé sur une musique écossaise) ou la création de morceaux originaux (la plupart des airs des Prout
Il faut juste le protéger de certains abus : non à la récupération commerciale
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