Le dico du Carnaval Imprimer
Écrit par jean claude   
 

LE DICO DU CARNAVAL

LE TAMBOUR- MAJOR


Le tambour-major conduit la musique, il décide de l’endroit des chahuts et autres « tien bon d’ssus » ainsi que des arrêts de la bande. On ne connaît pas précisément son origine, toujours est-il que le premier tambour-major reconnu comme tel serait « Pintje Bier » vers 1850. On connaît mieux les tambours-majors après la guerre de 1870

 

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LE DEGUISEMENT « BESTE’ KLECHE »


Le carnaval est l’occasion de se défouler et de laisser libre cours à son imagination. C’est pourquoi les carnavaleux rivalisent d’ingéniosité pour la confection de leur clet’che, autrement dit de leur déguisement. Beaucoup d’hommes se déguisent en femmes et pour cela adoptent perruques, jupes bas-résilles, bijoux, faux-cils, maquillage, chapeaux à fleurs. Certains enfilent même des sous-vêtements féminins au dessus de leur robe. D’autres choisissent le pagne de paille, le sous-pull noir, se noircissent le visage afin de ressembler aux « zoulous » sans idée raciste, le carnaval restant une fête. Le tablier d’écolier à carreaux rouge et blanc, très à la mode autrefois, se fait plus discret. Le figueman est très répandu dans la bande. Il la devance souvent, armé de son bâton au bout duquel pend une chaussette malodorante, une araignée ou un poisson, accrochés par une ficelle, ont remplacé la figue qui lui a donné son nom au début du siècle. À l’heure actuelle, le figueman surprend les spectateurs avec son araignée. Les déguisements s’assemblent souvent à l’aide de vieux vêtements retrouvés dans le grenier ou offerts par une tante ou une grand-mère. Les carnavaleux sont les rois de la récupération. Le marché de Dunkerque a même son "coin carnaval", appelé "Cafougnette" ou l'on achète de vieux vêtements pour le carnaval (fourrures, chapeaux, vêtements..

vêtements retrouvés dans le grenier ou offerts par une tante ou une grand-mère. Les carnavaleux sont les rois de la récupération. Le marché de Dunkerque a même son "coin carnaval", appelé "Cafougnette" ou l'on achète de vieux vêtements pour le carnaval (fourrures, chapeaux, vêtements..

 

 

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JET DE HARENGS


À la bande de Dunkerque, les carnavaleux s’arrêtent toujours devant l’hôtel de ville où le maire et son conseil municipal lancent des harengs fumés, enveloppés dans un film protecteur, sur les carnavaleux, ce qui ne manque pas de déclencher une énorme bousculade. Au sommet du jet de harengs, le maire lance un homard en plastique. Le lancer du homard est un clin d'œil à l'actuel maire de Dunkerque : Michel Delebarre. En effet, son prédécesseur s'appelait Prouvoyeur, et les carnavaleux, au moment du jet de harengs, chantaient en chœur « Prouvoyeur, des kippers (harengs fumés en dunkerquois) ! ». Une fois M. Delebarre élu au poste de maire, les carnavaleux, souhaitant conserver une rime traditionnelle, se sont mis à chanter « Delebarre, des homards ! » ; le carnavaleux chanceux qui l’attrape peut ensuite l’échanger contre un vrai. Chaque bande a son jet de harengs, cependant celui de la bande de Bergues est différent puisque les harengs sont remplacés par du fromage de Bergues. Cette étape est riche en émotion pour les carnavaleux, ainsi que pour les spectateurs, cette marée humaine pleine de couleurs, les cris de joie des chanceux… Après le jet de harengs, en plus de la sueur et de la bière, une odeur de poisson accompagne également la bande, mais tout bon carnavaleux n'attend qu'une chose tout au long de l'année, ressentir ces sensations chères à son cœur

 

jet de harent


 

LES CHAPELLES

Pendant les bandes, les habitants des quartiers concernés ouvrent leurs portes aux carnavaleux qu’ils connaissent, qui trouvent ici de la bière, de la soupe à l'oignon, des harengs, du poddingue, du potschevleeshe, de la musique, pour une ambiance très conviviale. Il faut souvent connaître un mot de passe pour pouvoir rentrer dans une chapelle, les invitations se font selon la réputation du carnavaleux, s'il est respectueux, fêtard et toujours prêt à chanter

 

 

chapelle

 

RIGODON FINAL


À la fin de la bande, la musique se place sur un podium autour duquel les carnavaleux entament le rigodon final pendant une heure sur tous les airs de Carnaval. Les carnavaleux sont écrasés les uns contre les autres pendant tout le rigodon, même pendant les chansons ne provoquant pas habituellement de chahut et autre « tien bon d'ssus ». Par temps froid, il n'est pas rare de voir s’élever au-dessus des carnavaleux comprimés, un nuage de vapeur, qui donne à l’évènement un aspect irréel. À la fin du rigodon les carnavaleux entament l’hymne à Co-Pinard, en souvenir du regretté Tambour-Major, et la Cantate à Jean Bart, en hommage au corsaire dunkerquois. À la bande de Dunkerque, le rigodon final a lieu place Jean Bart et à Malo à la place Turenne autour du kiosque, et sur toutes les places principales des villes et villages lors de bandes.

 

 

carnaval

 

LES BANDES

Une bande est un rassemblement de personnes déguisées défilant dans les rue d'une ville ou d'un quartier. Elle est composée du tambour-major, de la clique (la musique) et des carnavaleux.
Les différentes bandes :
Armbouts-Cappel, Bierne, Bray-Dunes, Basse-ville, Bergues, Bourbourg, Brouckerque, Citadelle, Coudekerque-Branche, Cappelle-la-Grande, Cassel, Dunkerque, Drincham, Esquelbecq,Fort-Mardyck, Ghyvelde, Grande-Synthe, Hoymille, Killem, Leffrinckoucke, Loon-plage, Malo-Les-Bains, Petite-Synthe, Pitgam, Rosendaël, Rexpoëde, Saint-Pol-sur-Mer, Teteghem, Zuydcoote,

Le tambour-major dirige la musique et choisit le parcours. Lorsque les fifres jouent, les carnavaleux avancent en marchant doucement (excepté à Rosendael). Lorsque les trompettes jouent, alors a lieu un chahut. Les premières lignes ont pour but de retenir les carnavaleux, organisés eux aussi en lignes, poussant de bon cœur.

 

 

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